Edito : le flamingantisme tue-t-il le business flamand ?
Chaque matin, un moment de réflexion sur Bel RTL avec la séquence “La langue bien pendue”. Aujourd’hui, Chantal Monet est revenue sans tabou et avec sa touche d’ironie sur les entraves du flamingantisme sur le développement économique flamand.
Posez la question au directeur de la société De Lijn et vous aurez la réponse. Les recettes publicitaires fondent depuis que des activistes du Taalrespect (Respect de la langue) font la chasse au moindre mot en langue “étrangère” dans les trams et les bus. Les statuts de la société flamande de transport public prévoient en effet que la publicité soit exclusivement en néerlandais. A l’index donc un célèbre parfumeur qui a pour slogan “J’adore” ou encore, ce glacier australien qui vante le “Home made”. Le patron de la société De Lijn a fait ses comptes: 3 millions d’euros de pertes pour l’année 2012. Alors qu’il en cherche désespérément 4 pour remettre ses comptes à l’équilibre.
Un ambassadeur NVA encombrant
A vouloir être plus catholique que le Pape, à défaut d’être plus royaliste que le Roi, les flamingants se tirent-ils une balle dans le pied ? Posez la question aux 80 hommes d’affaires tout juste revenus de mission au Congo Brazzaville. Et vous aurez la réponse. Parmi eux, des Flamands, des Wallons et des Bruxellois qui n’en reviennent toujours pas de l’accueil que leur a réservé l’ambassadeur. Ne dites surtout pas “de Belgique”! Fier d’être le premier ambassadeur ouvertement NVA. L’homme n’a pas ouvert la bouche en français. Il n’a pas prononcé le mot, le gros mot “Belgique.”
“Même nous flamands, étions choqués et gênés”
C’est donc en néerlandais, qu’il leur a souhaité la bienvenue dans ce “pays pourri au président corrompu dont les épouses, au pluriel, touchent un pourcentage des sociétés pétrolières”. Au moins, vous me direz, les Congolais présents n’ont pas dû comprendre grand-chose. “Même nous flamands, étions choqués et gênés”, nous ont rapporté plusieurs témoins.”Pareil flamingantisme est honteux et irrespectueux vis-à-vis de nos hôtes francophones. C’est une menace et un risque pour nous, entrepreneurs mais aussi pour les Belges expatriés qui sont là pour faire des affaires”.
Morale de l’histoire… Epuration linguistique ne rime ni avec diplomatie, ni avec business.
Source : RTLINFO.BE