Marche flamingante à Linkebeek : le bourgmestre cloîtré dans son bureau
Quelque 3.000 flamingants se sont réunis ce dimanche à Linkebeek pour réaffirmer le caractère flamand de la commune. Après la scission de BHV, ils souhaitent passer à l’étape suivante, affirme le bourgmestre Damien Thiéry : la fin des facilités.
Plusieurs milliers de partisans nationalistes sont présents ce dimanche matin à Linkebeek ce matin pour réaffirmer le caractère flamand de la commune. La N-VA a appelé à manifester et entre 2.000 et 3.000 personnes sont présentes, ont constaté Loïc Parmentier et Benjamin Vankelst, sur place pour RTL-TVI. Sur les banderoles, on peut lire des slogans appelant à l’indépendance de la Flandre. “Il y a des élus de la N-VA, des citoyens flamands, des membres du mouvement populaire flamand, mais il y a également le Vlaams Belang, l’extrême droite flamande. Cela peut paraitre familial, mais derrière les personnes qui défilent, il y a des extrémistes nationalistes”, explique notre journaliste.
Le bourgmestre cloîtré dans son bureau
Le bourgmestre non-nommé de Linkebeek, Damien Thiéry, est obligé de rester cloîtré dans la maison communale à la demande de la police. “Linkebeek comme Wezembeek et Crainhem sont des communes qui sont extrêmement francophones. La volonté de la population c’est d’être tranquille et surtout de pouvoir rejoindre une région qui leur permet un bilinguisme sans aucune différence et je pense que les Flamands se rendent compte que nos communes se francisent de plus et veulent essayer d’intervenir contre cela, mais je pense que ça va être extrêmement difficile”, a-t-il expliqué dans le Journal de 13 heures sur RTL-TVI.
Séparatisme: première étape franchie
Le bourgmestre non-nommé explique qu’à l’objectif principal de scinder BHV s’est ajouté l’objectif de faire supprimer toutes les facilités à l’appel de la N-VA et “plus spécifiquement de monsieur Jambon et du ‘mangeur de gaufres’ comme on l’appelle (Bart De Wever, ndlr)”, a-t-il déclaré. “C’est évidemment la preuve que les accords tels qu’ils sont intervenus ici, ce n’est jamais qu’une première étape dans la volonté de séparatisme de la Flandre”.
Important dispositif policier
Le bourgmestre, qui a autorisé la manifestation, a prévu un important dispositif policier dans sa commune : 300 policiers, 3 autopompes et 2 hélicoptères sont mobilisés. Aucun débordement, si ce n’est verbal, n’est à signaler pour le moment.
Source : RTLINFO.BE