Scission BHV : qu’est-ce qui change pour les francophones des communes flamandes ?
BHV scindé, qu’est-ce qui va concrètement changer pour les habitants francophones des communes flamandes ? Pas grand chose. Mais ils devront quand même tenir compte de certaines modifications.
Environ 10.000 francophones résident dans les communes flamandes de la périphérie bruxelloise. Pour eux, la scission de BHV engendre un léger changement. Au niveau électoral, ils ne pourront plus voter pour des listes bruxelloises puisque la circonscription électorale a changé. Ce n’est plus Bruxelles-Hal-Vilvorde, mais bien la circonscription du Brabant flamand, qui comprend Louvain. Les électeurs pourront toujours voter pour des listes francophones, mais il y aura moins de chance qu’un élu francophone décroche un siège. “Aujourd’hui, les communes de Hal-Vilvorde vont se rejoindre avec celle de Leuven. Donc, mathématiquement, il y a moins d’électeurs francophones sur ce nouveau territoire. Les voix des francophones de ces communes vont être diluées par rapport aux autres voix”, indique Caroline Van Wynsberghe, politologue à l’UCL, au micro d’Alix Battard.
Au niveau judiciaire, la réforme de l’Etat n’engendre pas beaucoup de changements pour les justiciables francophones des communes flamandes. Ceux-ci pourront toujours être jugés en français, mais dans un tribunal qui leur est spécifiquement réservé puisque tous les tribunaux seront dédoublés. “Sur la circonscription judiciaire de Hal-Vilvorde, 80% des tribunaux seront néerlandophones et 20% seront francophones. On a en quelque sorte dédoublé les tribunaux. Ce ne sont pas des tribunaux bilingues, mais unilingues, français et néerlandais”, précise la politologue. Chaque communauté linguistique possédera donc son propre tribunal. Les francophones ne devraient donc pas être trop chamboulés. Reste qu’à Dilbeek, par exemple, comme l’indique un panneau, c’est une commune “waar Vlamingen thuis zijn” (où les Flamands sont chez eux).
Source : RTLINFO.BE